Myranda Arseneault -
Artiste entrepreneure multidisciplinaire
Ce projet, présenté au Musée d'art de Joliette en 2017, est dédié aux femmes autochtones disparues et assassinées, dont le nombre dépasse les 1200 au Canada.
Un article de Radio-Canada mentionne que, selon une étude de Dawn Lavell-Harvard, ce chiffre pourrait atteindre près de 4000 femmes, comme l'affirme Patricia Hajdu, ministre de la Condition féminine. De plus, de nombreuses familles dénoncent que les dossiers de leurs proches sont vides et qu'aucune enquête n'a été initiée. Plusieurs marches et rassemblements ont eu lieu en mémoire de ces femmes.
Mes sources d'inspiration incluent Rebecca Belmore, une artiste autochtone de la nation Anishinabe à Upsala, en Ontario. Elle est principalement active dans l'art de la performance, mais s'illustre également dans l'installation et la sculpture. À travers ses œuvres, elle dénonce les injustices subies par les nations autochtones. J’ai également été inspirée par l'artiste japonaise Chiharu Shiota, connue pour ses imposantes installations en fil de fer.
Cette structure suspendue invite le spectateur à se déplacer autour d’elle. Elle est dotée d'un escabeau placé au sol, permettant au visiteur de monter et de regarder à l'intérieur de la sculpture à travers l'anneau supérieur, qui offre une vue plongeante sur l'anneau inférieur qui révèle le visage d'une femme autochtone ayant les yeux fermés. L’effort de monter sur l'escabeau pour voir ce visage est un clin d'œil au fait que les enquêtes pour retrouver ces femmes sont et ont souvent été négligées.
J'ai principalement utilisé la couleur rouge, symbole des femmes autochtones assassinées et disparues, représentées par une petite robe rouge. Le support circulaire évoque la roue de médecine et le cycle de la vie, illustrant, à mes yeux, les blessures persistantes causées par des années de génocide.